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TogglePourquoi la whey est‑elle associée à la prise de masse ?
La whey est un concentré de protéines de lactosérum issu de la fabrication du fromage. Après séparation du caillé et du petit‑lait, ce dernier est filtré et séché pour obtenir une poudre riche en acides aminés essentiels, en particulier les acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA). Cette richesse en BCAA et en leucine, l’acide aminé qui déclenche la synthèse des protéines musculaires via le complexe mTOR, explique pourquoi les pratiquants de musculation utilisent la whey pour gagner du muscle et récupérer plus rapidement. Toutefois, le marketing simplifie souvent cette réalité : la croissance musculaire dépend aussi de l’entraînement, de la nutrition globale et du contexte hormonal.
Les différents types de whey et leurs caractéristiques
Pour optimiser sa nutrition, il est important de comprendre les différences entre les formes de whey que l’on trouve sur le marché. Voici un tableau comparatif synthétique :
Type de whey | Proportion de protéines | Particularités et effets | Usage recommandé |
Whey concentrée | Environ 70–80 % de protéines | Contient encore du lactose et des matières grasses. Saveur agréable. Moins coûteuse et conserve des nutriments bénéfiques naturels du lactosérum. | Idéale pour la majorité des pratiquants recherchant un bon rapport qualité/prix et qui tolèrent le lactose. |
Whey isolate | ≥ 90 % de protéines | Filtrée pour retirer presque tout le lactose et la graisse. Concentration élevée en protéines, absorption rapide. | Recommandée aux personnes sensibles au lactose ou cherchant une poudre plus pure; consultez notre guide meilleure whey isolate. |
Whey hydrolysée | ≈ 90 % de protéines (pré‑digérée) | Partiellement hydrolysée en peptides : elle est absorbée très rapidement et provoque une libération d’insuline 28–43 % plus importante que l’isolat. | Destinée aux athlètes ayant un besoin rapide de récupération ou souffrant de problèmes digestifs, mais son coût est élevé. |
Autres formes de protéines et profil en acides aminés
Un des intérêts majeurs de la whey est sa teneur en leucine, BCAA et acides aminés essentiels. Une revue de la Journal of the International Society of Sports Nutrition (JISSN) rappelle que pour maximiser la synthèse des protéines, une dose de leucine de 3 à 4 g par prise est nécessaire. La whey, en particulier les versions isolées et hydrolysées, contient environ 10 % de leucine, contre 6 % pour les protéines végétales, ce qui explique sa capacité à déclencher rapidement la synthèse protéique. Un supplément post‑entraînement doit donc fournir au moins 3 g de leucine par portion pour stimuler au maximum la croissance musculaire.
Comment la whey stimule‑t‑elle la synthèse protéique ?
La whey soutient la prise de masse par plusieurs mécanismes :
- Apport rapide de blocs de construction : elle fournit des acides aminés essentiels qui servent de substrats à la synthèse des protéines musculaires.
- Stimulation hormonale : la whey augmente la sécrétion d’hormones anaboliques telles que l’insuline et l’IGF‑1, qui favorisent l’absorption des acides aminés et la synthèse protéique..
- Riche en leucine : la leucine active le complexe mTOR, initiant la synthèse des protéines musculaires. La leucine est d’autant plus efficace qu’elle est consommée avec d’autres BCAA dans un ratio de 2:1:1 (Leucine :Isoleucine :Valine), ratio recommandé par plusieurs études.
- Digestion rapide : la whey est absorbée plus rapidement que d’autres protéines telles que la caséine. L’augmentation rapide des acides aminés dans le sang stimule la synthèse des protéines musculaires.
Ces mécanismes permettent à la whey d’être efficace lorsqu’elle est consommée autour de l’entraînement. Néanmoins, la revue de Healthline souligne que c’est l’apport protéique total quotidien qui influence le plus la prise de muscle, le timing jouant un rôle secondaire. Un apport total trop faible réduit l’efficacité de la whey, tandis qu’un apport total suffisant limite son impact supplémentaire.
Quelle quantité de whey pour une prise de masse optimale ?
Apport global en protéines
Les recommandations de la Journal of the International Society of Sports Nutrition et de la American College of Sports Medicine (ACSM) convergent : pour favoriser l’hypertrophie musculaire, un apport total de 1,2 à 2,0 g de protéines par kilogramme de poids corporel par jour est nécessaire. Cette quantité doit être répartie sur plusieurs repas pour maintenir une balance protéique nette positive. Les personnes très actives, les bodybuilders et les athlètes d’endurance peuvent aller jusqu’à 2,2 g/kg/jour.
Une revue publiée dans Nutrients indique qu’un repas contenant environ 20 g de protéines de haute qualité (~0,3 g/kg) suffit à maximiser la synthèse des protéines musculaires chez des adultes jeunes lorsqu’il est pris après un entraînement. Chez les personnes plus âgées, la synthèse protéique est moins sensible : des repas contenant environ 30 g de protéines, soit 2,8 g de leucine, sont nécessaires pour activer la voie mTOR. Cela justifie l’intérêt d’une whey isolée ou hydrolysée pour les seniors et celles et ceux ayant un appétit réduit.
Dose de whey par portion
Une revue critique intitulée Protein supplementation: the double‑edged sword conseille une dose journalière de 20 à 25 g de whey pour profiter des bienfaits, tandis que des apports supérieurs à 40 g/jour peuvent provoquer des effets indésirables. Une partie de la communauté de la musculation consomme des doses plus élevées (40–50 g), mais les recherches montrent que les bénéfices supplémentaires sont limités et que les risques augmentent (troubles digestifs, surcharge rénale, déséquilibre du microbiote).
Les athlètes entraînés peuvent utiliser une double prise (avant et après l’entraînement) de 25 g de whey, soit environ 50 g au total, comme dans l’étude de Park et al. Cette stratégie a permis d’obtenir des gains de force et d’hypertrophie plus marqués que la prise unique. Toutefois, l’accent est mis sur la durée d’utilisation : la supplémentation doit durer au moins 12 semaines pour produire un effet mesurable.
Moment de prise : avant ou après l’entraînement ?
La question de la timing fait débat. Plusieurs études montrent que consommer un shake de whey immédiatement avant et/ou après une séance de musculation améliore la synthèse des protéines et accélère la récupération. La revue JISSN précise que la présence de leucine dans la whey stimule la synthèse protéique, mais que la présence d’insuline (obtenue via des glucides rapides comme la maltodextrine) pourrait optimiser encore l’effet anabolique. Cependant, une méta‑analyse plus récente conclut que l’apport total sur 24 h est déterminant, le moment précis autour de l’entraînement jouant un rôle minime.
La plupart des experts recommandent donc :
- Avant l’entraînement : boire 20–25 g de whey (idéalement isolée ou hydrolysée) environ 30 minutes avant la séance fournit des acides aminés pendant l’effort et réduit la dégradation musculaire.
- Après l’entraînement : une prise de 20–25 g de whey dans l’heure qui suit, de préférence avec un apport de glucides rapides (ex. maltodextrine) pour stimuler l’insuline, aide à remplir les réserves de glycogène et à lancer la reconstruction musculaire.
- Le soir : certaines études suggèrent que consommer une dose de caséine avant le coucher aide à maintenir un apport en acides aminés lentement digestibles pendant la nuit, limitant le catabolisme. La whey peut également être utilisée, mais la caséine est plus adaptée à ce moment.
Whey et entraînement : la synergie avec la musculation
Importance de la musculation progressive
La prise de masse ne se résume pas à avaler des protéines. Elle résulte d’un stimulus mécanique (résistance) qui, combiné à une nutrition adéquate, déclenche l’adaptation musculaire. L’ACSM recommande une progression de l’entraînement en résistance sur des cycles de 8 à 12 semaines pour induire l’hypertrophie, avec une surcharge progressive (augmentation des charges, volume ou intensité). Sans cette stimulation, l’ajout de whey n’entraînera qu’un excès calorique qui se stockera sous forme de graisse.
Études contrôlées et preuves d’efficacité
Plusieurs essais cliniques randomisés ont évalué les effets de la whey sur la prise de masse :
- Park et al. (2019) : 20 hommes non entraînés ont consommé soit un placebo, soit un supplément contenant 5,8 g de BCAA (ratio 2:1:1) et de la whey hydrolysée avant et après l’entraînement pendant 12 semaines. Les résultats montrent une amélioration significative de la force, de l’hypertrophie musculaire et de la circonférence musculaire dans le groupe whey comparé au placebo. La composition du supplément (richesse en leucine) s’avère essentielle.
- Schoenfeld et al. : ingestion de 25 g de whey immédiatement avant et après l’entraînement trois fois par semaine pendant 10 semaines. Aucune différence de force ou d’hypertrophie n’a été observée entre la prise unique et la prise double, mais la double prise a donné de meilleurs résultats que la consommation de protéines une fois par jour.
- Étude de Kim et al. (référence : [33] dans la revue Cava) : l’ingestion de whey immédiatement avant ou après l’entraînement augmente la synthèse des protéines musculaires. La quantité et la présence d’acides aminés essentiels influencent la réponse ; un apport d’environ 0,25 g/kg de poids corporel par prise est recommandé.
- Méta‑analyse de Davies et al. (2018) : la supplémentation en whey après l’exercice a une petite à moyenne influence ergogénique sur la récupération de la fonction musculaire, mais moins de la moitié des études montrent un effet global positif. Les auteurs soulignent que le dosage et le moment d’ingestion sont déterminants pour observer un bénéfice.
- Revue de Stark et al. (JISSN, 2012) : pour maximiser l’hypertrophie, un apport énergétique de ≥44–50 kcal par kg de poids corporel et un apport protéique de 1,2–2,0 g/kg sont nécessaires. Les auteurs précisent que les suppléments post‑entraînement devraient fournir au moins 3 g de leucine et être associés à un glucide rapide pour optimiser l’effet anabolique.
- Étude “Protein intake and exercise-induced skeletal muscle hypertrophy” (Deldicque, 2020) : la combinaison d’un apport protéique approprié et de la musculation est la stratégie la plus efficace pour augmenter la masse musculaire. Une dose de 20 g de protéines de qualité (environ 0,3 g/kg/repas) maximise la synthèse des protéines chez les jeunes adultes, et l’apport peut être augmenté chez les personnes plus lourdes ou les séances de musculation intégrant l’ensemble du corps.
Ces études montrent que la whey est utile dans un contexte d’entraînement structuré, mais que le simple ajout de whey à une alimentation déjà riche en protéines ne garantit pas une prise de muscle. L’effet est généralement modeste et dépend de nombreux facteurs : niveau d’entraînement, apport énergétique total, répartition des nutriments et génétique.
Bienfaits additionnels : poids, métabolisme et santé
Contrôle du poids et composition corporelle
La whey ne sert pas uniquement à augmenter la masse musculaire ; elle peut également favoriser une perte de graisse et une amélioration de la composition corporelle. Des études montrent que la consommation de 25 % des calories sous forme de protéines réduit de 60 % les fringales et diminue de moitié l’envie de grignoter en soirée. Un apport protéique élevé augmente la dépense énergétique de 80 à 100 kcal par jour et peut se traduire par une perte de poids d’environ 3,5 kg tout en maintenant la masse musculaire lorsqu’il est associé à la musculation.
La whey contribue également à la satiété. La revue “Protein supplementation: the double‑edged sword” indique que les peptides de la whey augmentent la libération des hormones intestinales GLP‑1 et PYY, qui favorisent la sensation de satiété et réduisent l’appétit. Par ailleurs, l’ingestion de leucine stimule la sécrétion d’insuline, ce qui améliore l’utilisation du glucose et peut aider à réguler la glycémie.
Santé cardiovasculaire, immunité et autres effets
La whey renferme de nombreux composés bioactifs – immunoglobulines, lactoferrine, α‑lactalbumine, β‑lactoglobuline – qui confèrent des effets bénéfiques :
- Effet antihypertensif : des peptides du lactosérum inhibent l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE), provoquant une augmentation des niveaux de bradykinine et une meilleure vasodilatation.
- Antioxydant : la cystéine, présente à hauteur de 2,2 g par 100 g de whey, est un précurseur du glutathion, un antioxydant majeur. Une supplémentation en whey augmente les niveaux de glutathion et protège le foie contre les dommages oxydatifs.
- Modulation du système immunitaire : la whey stimule la prolifération des lymphocytes, améliore la fonction des neutrophiles et possède des propriétés antibactériennes, antivirales et antifongiques.
- Santé métabolique : la whey améliore la sensibilité à l’insuline et diminue la graisse corporelle chez des patients souffrant d’hépatopathies ou de diabète.
Ces effets complémentaires font de la whey un supplément intéressant au‑delà du simple objectif de prise de masse.
Risques et limites de la consommation de whey
Effets indésirables potentiels
Bien que la whey soit généralement sûre, une consommation excessive peut entraîner des effets indésirables :
- Troubles digestifs : ballonnements, diarrhée ou crampes chez les personnes intolérantes au lactose ou sensibles à certains édulcorants contenus dans les poudres.
- Acné et modification du microbiote : certaines données suggèrent que l’excès de whey peut perturber la flore intestinale et favoriser l’apparition d’acné.
- Surcharge rénale : une consommation supérieure à 40 g/jour peut augmenter la filtration glomérulaire et, chez les personnes prédisposées, accélérer le déclin de la fonction rénale.
- Aflatoxines et additifs : certaines poudres de whey contiennent des traces de pesticides, d’édulcorants artificiels ou d’huiles hydrogénées. Vérifiez les tests de qualité et privilégiez des marques certifiées.
- Allergies : bien que rares, des réactions allergiques au lactosérum peuvent survenir chez les personnes allergiques aux protéines de lait.
Qualité et authenticité des produits
Le marché des suppléments n’est pas toujours bien réglementé. Pour optimiser la prise de masse tout en minimisant les risques :
- Choisissez des marques reconnues qui publient des analyses indépendantes sur la teneur réelle en protéines et l’absence de contaminants.
- Lisez la liste des ingrédients : les poudres « pure whey » contiennent peu ou pas de sucre ajouté, de colorants ou de gommes épaississantes.
Intégration de la whey dans la nutrition au quotidien
Répartition des repas et distribution des protéines
La distribution des protéines dans la journée influence la synthèse musculaire. Une revue récente (2024) indique que le concept de distribution des repas est surtout important chez les personnes âgées, qui nécessitent environ 30 g de protéines (2,8 g de leucine) par repas pour stimuler la synthèse musculaire. Chez les adultes plus jeunes, la réponse est plus linéaire, mais il demeure intéressant de répartir l’apport sur 4 à 5 repas afin de maintenir un flux constant d’acides aminés.
Combinaisons alimentaires pour optimiser la prise de masse
- Glucides : l’ajout de glucides rapides comme la maltodextrine ou le glucose avec la whey post‑entraînement stimule la sécrétion d’insuline, améliorant l’absorption des acides aminés et le transport vers les muscles. Toutefois, la méta‑analyse de Stokes et al. indique que l’insuline n’augmente pas nécessairement la synthèse protéique au‑delà de 5 IU/ml.
- Créatine : combinée à la whey, la créatine améliore la force et la masse maigre. Les deux suppléments se complètent, car la créatine augmente la disponibilité en ATP tandis que la whey apporte des acides aminés.
- Oméga‑3 : les acides gras EPA et DHA augmentent la sensibilité du muscle à la leucine et réduisent l’inflammation, facilitant l’anabolisme.
- Polyphénols et vitamines D : certaines formules de whey enrichies en polyphénols (curcumine, thé vert) et en vitamine D ont montré une amélioration des performances et de la récupération chez les seniors.
Exemple de protocole d’utilisation
Pour un homme de 80 kg souhaitant prendre du muscle :
- Objectif quotidien : ~2 g/kg de protéines → 160 g de protéines dont environ 50 g peuvent provenir de la whey.
- Distribution : 4 repas contenant chacun ~30–40 g de protéines (œufs, viande, légumineuses) et deux shakers de 25 g de whey (pré‑entraînement et post‑entraînement).
- Calories : viser 44–50 kcal/kg/jour soit ~3 500 kcal pour soutenir l’entraînement et l’anabolisme.
- Hydratation : consommer 2 à 3 litres d’eau par jour pour faciliter l’excrétion des déchets azotés.
Cet exemple doit être adapté selon l’âge, le sexe, le métabolisme et l’intensité de l’entraînement. L’aide d’un nutritionniste ou d’un coach peut être judicieuse.
Idées reçues et questions fréquentes
La whey est‑elle indispensable ?
Non. Si votre alimentation apporte déjà suffisamment de protéines de qualité (viandes maigres, poisson, œufs, produits laitiers, légumineuses), la whey n’est pas indispensable. Healthline note qu’une supplémentation en whey n’apporte pas de bénéfice supplémentaire chez des adultes âgés ayant déjà un apport protéique adéquat. La whey est avant tout un outil pratique pour compléter son quota sans cuisiner et pour consommer des protéines rapidement après l’entraînement.
Peut‑on prendre de la whey sans faire de sport ?
Prendre de la whey sans stimulus musculaire ne mène pas à une hypertrophie et peut favoriser le stockage sous forme de graisse. De plus, un excès prolongé en protéines peut accentuer l’insulino‑résistance et accroître le risque de diabète de type 2, notamment chez les sujets sédentaires. Il est donc recommandé de coupler la consommation de whey à une activité physique régulière.
La whey fait‑elle grossir ?
La whey est une source de calories. Si vous consommez plus de calories que vous n’en dépensez, vous stockerez de la graisse. Toutefois, du fait de son effet satiétogène et de son impact positif sur le métabolisme, la whey est aussi utilisée dans les régimes de perte de poids pour préserver la masse musculaire. L’important est de maîtriser votre bilan énergétique et de choisir le type de whey adapté à vos objectifs.
Est‑il préférable de choisir une whey isolate ou concentrée ?
Le choix dépend de votre tolérance au lactose, de votre budget et de votre objectif.
- Whey concentrée : plus économique et gustativement agréable, elle convient à la majorité des pratiquants. Elle contient des nutriments naturels bénéfiques mais un peu plus de glucides et de lipides.
- Whey isolate : plus chère, elle est filtrée pour retirer la quasi‑totalité du lactose et des lipides. Elle est idéale pour les personnes sensibles au lactose ou cherchant un produit très pur. Pour comparer les meilleures whey isolées, vous pouvez consulter notre guide meilleure whey isolate.
- Whey hydrolysée : extrêmement rapide à digérer et à absorber, elle provoque une hausse plus forte de l’insuline. Elle est intéressante pour les athlètes d’endurance ou ceux qui ont des soucis digestifs, mais son prix est élevé.
Peut‑on mélanger la whey avec du lait ?
Oui, mais le lait ralentit légèrement l’absorption des protéines et ajoute des glucides et lipides supplémentaires. Cela peut être bénéfique pour ceux qui cherchent à prendre du poids et du muscle. Pour une absorption plus rapide et un apport calorique maîtrisé, mélangez la whey avec de l’eau ou une boisson végétale pauvre en sucres.
Conclusion : la whey comme outil de la prise de masse intelligente
La whey est un supplément efficace pour favoriser la prise de masse lorsqu’elle est utilisée judicieusement. Les études montrent que :
- La combinaison de musculation progressive et d’un apport protéique adéquat (1,2–2,0 g/kg/jour) est la stratégie la plus efficace pour stimuler l’hypertrophie musculaire.
- La whey est riche en leucine et en BCAA, ce qui déclenche la synthèse des protéines et favorise la récupération.
- Des doses de 20 à 25 g de whey par prise semblent efficaces, tandis que des apports supérieurs à 40 g/jour peuvent provoquer des effets indésirables.
- Le timing autour de l’entraînement (pré et post) peut optimiser l’effet anabolique, mais l’apport total sur 24 h reste le facteur déterminant.
- La whey offre également des bienfaits métaboliques et cardiovasculaires, améliore la satiété et peut aider à la gestion du poids.
Cependant, la whey n’est pas magique. Elle doit être intégrée dans une alimentation équilibrée, riche en aliments complets, et accompagnée d’un plan d’entraînement adapté. Les personnes atteintes de pathologies rénales ou métaboliques, ou celles présentant une intolérance au lactose, devraient consulter un professionnel de santé avant de commencer une supplémentation. Enfin, choisissez des produits de qualité et vérifiez les ingrédients.
La prise de masse n’est pas une course. Avec une approche réfléchie, de la patience et la combinaison d’un entraînement cohérent et d’une nutrition adaptée, la whey peut être un atout majeur pour atteindre vos objectifs.
Références scientifiques
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- Phillips SM. (2016) – Nutrient-rich meat proteins in offsetting age-related muscle loss – Meat Sci
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- Tipton KD, Wolfe RR. (2004) – Protein and amino acids for athletes – J Sports Sci
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- Phillips SM. (2014) – A brief review of higher dietary protein diets in weight loss: a focus on athletes – Sports Med