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ToggleL’industrie des suppléments protéinés ne cesse de se diversifier. On ne compte plus les variantes de whey proposées aux sportifs : concentrée, hydrolysée, isolat, native… Chaque producteur se targue d’offrir la protéine la plus pure, la plus digeste ou la plus « naturelle ». Cette profusion de termes marketing rend le choix difficile : faut‑il privilégier la whey native ou la whey isolate ?
Pour aider à s’y retrouver, cet article s’appuie sur les études scientifiques publiées pour comparer l’origine, la composition et l’efficacité de ces deux formes de whey. Nous aborderons également les critères de choix selon vos besoins (digestion, intolérance au lactose, prix) et proposerons des recommandations basées sur des données probantes.
Qu’est‑ce que la whey ?
La whey (« lactosérum » en français) est la fraction soluble du lait qui se sépare lors de la fabrication du fromage. Elle contient un mélange de protéines rapides (environ 20 % des protéines totales du lait) dont les principales sont la β‑lactoglobuline, l’α‑lactalbumine, la glycomacropeptide (GMP), l’albumine sérique bovine, des immunoglobulines et des enzymes. Ces protéines possèdent un profil complet d’acides aminés essentiels, notamment une forte proportion d’acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA) comme la leucine, qui stimule la synthèse des protéines musculaires (MPS) via l’activation du complexe mTOR.
Les principales formes commerciales de whey
- Whey concentrée : obtenue par ultrafiltration, elle renferme 35 à 80 % de protéines et conserve une partie de la lactose et des lipides.
- Isolat de whey : filtrée plus intensément (micro‑ et diafiltration, voire échange d’ions), elle affiche une teneur en protéines ≥ 90 % et très peu de lactose ou de lipides.
- Whey hydrolysée : la protéine est prédigérée en peptides courts pour accélérer l’absorption, au prix d’un goût souvent amer.
- Whey native : extraite directement du lait écrémé frais par microfiltration à froid, sans passer par la coagulation nécessaire au fromage. On distingue la native whey concentrée et l’isolat de whey native selon le degré d’épuration.
Avant de comparer plus précisément la whey native et l’isolat, il est essentiel de comprendre comment elles sont fabriquées et ce que cela implique pour leurs caractéristiques nutritionnelles.
Différences de fabrication
Source et origine
Impact de la microfiltration et de l’échange d’ions
La microfiltration à flux croisé (CFM) est considérée comme le « gold standard » pour produire des isolats. Elle est réalisée à basse température et n’utilise pas de produits chimiques. Cette méthode élimine les lipides, le lactose et les protéines dénaturées, en conservant la structure native des protéines et des fractions bioactives. Selon le fabricant Glanbia, la microfiltration assure un produit pratiquement exempt de graisses et de lactose, avec des protéines complètement non dénaturées. Elle préserve les peptides bioactifs comme la glycomacropeptide, conférant à l’isolat des propriétés bénéfiques (satiété, soutien immunitaire, absorption accrue de calcium, fer et zinc).
L’échange d’ions repose sur la charge électrique des protéines. En modifiant le pH et en utilisant des résines échangeuses d’ions, on isole les protéines en les séparant des minéraux et du lactose. Cette méthode produit un isolat très riche en protéines mais élimine une grande partie des peptides bioactifs, notamment la GMP, et augmente la teneur en sodium ; la proportion de β‑lactoglobuline (allergène potentiel) s’élève tandis que l’α‑lactalbumine et les immunoglobulines diminuent. Pour des objectifs de performance, la microfiltration est donc préférée.
Composition nutritionnelle : protéines, leucine et autres acides aminés
La whey est un assemblage de plusieurs protéines lactées. Ses deux fractions principales sont :
- β‑lactoglobuline (≈ 50 %) : riche en acides aminés soufrés et en BCAA.
- α‑lactalbumine (≈ 20 %) : riches en tryptophane et en leucine, impliqués dans la synthèse protéique.
La glycomacropeptide (GMP) est un peptide bioactif issu de la κ‑caséine. La microfiltration à froid de la whey native ou l’utilisation de la microfiltration pour les isolats permet de conserver une proportion élevée de GMP (≈ 20 %). Ce peptide exerce des fonctions prébiotiques, immunomodulatrices et satiétogènes. L’échange d’ions, en revanche, élimine totalement la GMP, ce qui peut réduire certaines propriétés bénéfiques.
Teneur en leucine
La leucine joue un rôle clé dans la stimulation de la synthèse des protéines musculaires via la voie mTORC1. Des études ont montré que la whey native présente généralement une teneur plus élevée en leucine que la whey concentrée WPC‑80 (mélange de whey issue du fromage), ce qui entraîne une leucémie (hausse de leucine sanguine) plus rapide et plus forte après ingestion. Cependant, cette augmentation ne se traduit pas nécessairement par une synthèse protéique plus élevée :
- Étude BMC Nutrition 2017 : dix hommes ont consommé 20 g de différents compléments (native whey, WPC‑80, whey hydrolysée, whey microparticulée et protéines de lait) après un entraînement. La native whey a induit la leucémie la plus forte et la plus rapide, mais il n’y avait pas de différence significative sur la récupération musculaire par rapport aux autres suppléments.
- Essai randomisé JISSN 2017 : 24 sportifs ont reçu deux prises de 20 g de whey native, de WPC‑80 ou de lait. Malgré une leucémie plus élevée avec la whey native, la synthèse des protéines musculaires (MPS) et la phosphorylation des protéines mTOR (p70S6K) étaient comparables entre whey native et WPC‑80. Les auteurs concluent que la whey native n’est pas supérieure à la whey concentrée classique pour stimuler l’anabolisme musculaire.
Ces résultats montrent que, dans le cadre d’une dose raisonnable (~20 g), l’augmentation de leucine observée avec la whey native n’est pas suffisante pour provoquer un effet ergogène supplémentaire.
Protéines totales et lactose
L’isolat se distingue par une teneur en protéines très élevée (≥ 90 %) et une quasi‑absence de lactose et de lipides. Cela fait de la whey isolate un choix privilégié pour les personnes intolérantes au lactose ou suivant un régime hypocalorique.
En revanche, la whey native ou classique (concentrée) contient davantage de lactose et de lipides, ce qui peut poser problème aux personnes très sensibles au lactose. Pour la plupart des sportifs, cette différence reste négligeable lorsque la whey est bien tolérée.
Efficacité sur la performance et la synthèse protéique
Synthèse des protéines musculaires (MPS)
Plusieurs travaux scientifiques ont comparé les effets de la whey native et de l’isolat (ou de la whey concentrée) sur la MPS :
- Étude sur des rats (Food Science and Biotechnology, 2023) : des rats ont reçu pendant huit semaines un complément en whey native (microfiltration) ou en whey commerciale issue de fromage. La whey native a montré une valeur biologique et une utilisation nette des protéines supérieures ainsi qu’une augmentation de la masse et de la force musculaire. Cependant, cette étude porte sur des animaux et compare la whey native à une whey commerciale, pas directement à un isolat.
- Essai contrôlé chez des adultes entraînés (JISSN 2017) : la whey native a provoqué une leucémie plus élevée mais n’a pas augmenté la synthèse musculaire par rapport à la whey concentrée (WPC‑80).
- Étude en 2018 (Journal of Nutrition, Health & Aging) : chez des personnes âgées, la whey native n’a pas montré de différence significative sur la MPS ou la récupération de force par rapport à la whey concentrée, malgré un pic de leucine plus élevé.
- Analyses systématiques et méta‑analyses : les revues de la littérature sur les protéines de lactosérum indiquent que la whey (quelle que soit sa forme) stimule efficacement la MPS et soutient la masse musculaire lorsqu’elle est associée à un entraînement en résistance. Le position paper de l’International Society of Sports Nutrition (ISSN) recommande un apport de 1,4 à 2 g/kg/j de protéines pour les sportifs, et des doses de 20 à 40 g de protéines riches en leucine (2 700 – 3 000 mg) réparties toutes les 3 – 4 heures. Les études n’indiquent pas de supériorité durable d’une forme de whey sur une autre.
Récupération et performance
Aucune étude clinique n’a montré une amélioration de la force ou de la performance liée spécifiquement à la whey native. Les essais existants soulignent que la leucémie plus élevée n’améliore pas la récupération musculaire ou la force maximale. D’après un article de la société Protéalpes, aucune différence significative de leucine ou d’efficacité n’a été démontrée entre whey native et non native en ce qui concerne la synthèse des protéines musculaires ou la performance. Le site ajoute que l’argument « native » repose davantage sur le marketing que sur des preuves scientifiques.
Valeur biologique et peptides bioactifs
Le paramètre le plus souvent mis en avant en faveur de la whey native est la préservation de la structure des protéines (moins de dénaturation) et la présence de glycomacropeptide (GMP). Les peptides bioactifs peuvent exercer des effets bénéfiques : modulation de l’immunité, amélioration de l’absorption des minéraux et effet satiétogène. Toutefois, la pertinence de ces effets chez l’athlète reste à déterminer et aucune étude n’a montré qu’ils entraînaient une différence notable sur la prise de masse ou la récupération. En revanche, la présence de GMP peut être intéressante pour le confort intestinal et la satiété.
Marketing, coût et traçabilité
Les fabricants utilisent le terme « native » comme un argument de pureté et de naturalité. Pourtant, la whey native est souvent plus coûteuse que l’isolat ou la whey concentrée de haute qualité, sans bénéfice prouvé sur la performance. L’article de Protéalpes souligne que « native » n’a pas de cadre réglementaire précis et qu’il existe une forte variabilité dans la qualité des produits : certaines whey natives peuvent être plus dénaturées qu’un isolat bien fabriqué.
Pour choisir sa protéine, mieux vaut se concentrer sur :
- La qualité du lait : origine du lait (herbage, élevage extensif, absence d’antibiotiques) et traçabilité sont plus déterminants que le label « native ».
- Les procédés de filtration : favoriser les isolats obtenus par microfiltration à basse température plutôt que par échange d’ions afin de conserver les peptides bioactifs et de minimiser la dénaturation.
- La formulation : éviter les produits bourrés d’additifs, d’édulcorants ou de lipides. Privilégier les marques transparentes sur la composition et les certifications (NSF Certified for Sport, Informed Choice).
- Le prix : l’isolat offre souvent un meilleur rapport qualité/prix. La whey native est généralement plus chère en raison de son marketing premium mais n’apporte pas de bénéfice justifiant un surcoût.
Guide pratique : comment choisir et consommer sa whey
Choisir selon ses besoins
Dosage et moment de prise
Les recommandations de l’ISSN pour optimiser la synthèse des protéines musculaires sont :
- Consommer 0,25 g de protéines/kg de poids corporel par prise, soit environ 20 à 40 g de whey riche en leucine, pour maximiser la synthèse protéique.
- Répartir ces doses toutes les 3 – 4 heures sur la journée.
- Atteindre un apport quotidien total de 1,4 à 2,0 g/kg/j de protéines pour les sportifs.
Ces recommandations sont valables pour toutes les formes de whey. L’ingestion avant ou après l’entraînement reste une question de préférence ; l’effet anabolique de l’exercice perdure au moins 24 heures.
Comment consommer sa whey isolate ou native
Une portion de 20 à 30 g de poudre (fournissant 20 à 25 g de protéines) peut être mélangée avec de l’eau ou du lait végétal pour créer un shake rapide. On peut également incorporer la poudre dans des smoothies, des pancakes protéinés ou des yaourts. Voici des suggestions :
- Au petit‑déjeuner pour couvrir les besoins en protéines après le jeûne nocturne.
- En collation entre les repas pour éviter le catabolisme et maintenir la satiété lors d’un régime hypocalorique.
- Après la séance pour fournir rapidement des acides aminés aux muscles.
- Avant le coucher si votre dernier repas est léger, afin de soutenir la MPS pendant la nuit.
L’article de Protéalpes propose de compter 20–25 g de protéines par prise, une à deux fois par jour selon les besoins énergétiques.
Mythe versus réalité : la whey native est‑elle meilleure ?
Les arguments marketing en faveur de la whey native mettent l’accent sur une teneur plus élevée en leucine, une protéine non dénaturée et l’absence de GMP potentiellement « nocifs ». Mais la littérature scientifique remet ces points en perspective :
- Leucine : bien que la whey native présente parfois une leucémie plus élevée, cela n’entraîne pas une synthèse protéique supérieure aux autres whey ; une dose adéquate d’isolat ou de whey concentrée fournit déjà suffisamment de leucine pour activer mTOR.
- Dénaturation : la dénaturation des protéines survient aussi bien lors de la pasteurisation, de l’ultrafiltration et du séchage que pour la whey native ou l’isolat. La qualité de la filtration et du séchage (faible température) est plus importante que l’étiquette « native ».
- GMP : loin d’être nocifs, les glycomacropeptides présentent des propriétés bénéfiques (satiété, modulation immunitaire). Les isolats microfiltrés conservent une part significative de GMP ; seuls les isolats obtenus par échange d’ions en sont dépourvus.
- Prix : aucune preuve scientifique ne justifie un prix plus élevé pour la whey native. Une whey isolate de qualité (microfiltration) fournit un profil en acides aminés complet et des peptides bioactifs pour un coût inférieur.
En résumé, la whey native est un produit intéressant du point de vue technologique (microfiltration) et peut convenir aux consommateurs soucieux de naturalité et de traçabilité. Toutefois, elle n’offre pas de bénéfice supplémentaire sur la synthèse des protéines musculaires ou la performance par rapport à une whey isolate de qualité. L’aspect le plus important reste la qualité du lait, la méthode de filtration et la dosage en leucine.
Importance des protéines et de la leucine pour les sportifs
Au‑delà du choix entre whey native et isolat, il convient de rappeler l’importance générale des protéines pour le sportif :
- Stimuler la synthèse protéique : un apport suffisant en protéines et en leucine permet d’augmenter la MPS après l’exercice, favorisant la croissance et la réparation musculaires.
- Maintenir la masse musculaire : chez les personnes âgées ou lors de régimes, un apport élevé en protéines (1,4 – 2 g/kg/j) aide à préserver la masse maigre. Les BCAA et la leucine sont particulièrement importants pour contrer la sarcopénie.
- Améliorer la récupération : les protéines de lactosérum sont digérées rapidement et transportent les acides aminés aux muscles dans les heures suivant l’entraînement.
- Renforcer l’immunité : les peptides bioactifs (immunoglobulines, lactoferrine, GMP) contenus dans les whey de qualité soutiennent le système immunitaire, ce qui est crucial pour les athlètes soumis à des charges d’entraînement importantes.
Conseils d’achat et précautions
- Choisir des marques transparentes : consultez les étiquettes, recherchez les produits certifiés (NSF Certified for Sport, Informed Choice) pour éviter les contaminants.
- Vérifier le type de whey : privilégiez les isolats obtenus par microfiltration (qu’ils soient « native » ou non) pour bénéficier d’un produit peu dénaturé et riche en peptides bioactifs.
- Éviter les additifs superflus : certains produits contiennent du sucre, des arômes artificiels ou des gommes qui n’apportent aucun bénéfice nutritionnel.
- Tenir compte de la tolérance digestive : si vous êtes sensible au lactose, choisissez un isolat. Si vous êtes allergique aux protéines de lait, orientez‑vous vers des protéines végétales (pois, riz, soja).
- Comparer les prix : une whey native de qualité peut être intéressante mais coûte souvent plus cher qu’un isolat ; un isolat microfiltré vous offrira un excellent compromis.
Pour un comparatif détaillé des meilleures whey isolat du marché et des recommandations de produits, vous pouvez consulter cette page : meilleure whey isolate.
Conclusion
La question « whey native ou isolat ? » est largement alimentée par le marketing. La whey isolate issue de microfiltration et la whey native partagent des caractéristiques communes : elles sont très riches en protéines, pauvres en lactose et en lipides, et contiennent un profil complet d’acides aminés. Les différences résident principalement dans l’origine du lactosérum (fromage vs lait entier) et la conservation de certains peptides bioactifs comme la glycomacropeptide.
Les études scientifiques montrent que la whey native n’apporte pas de bénéfice significatif en termes de synthèse des protéines musculaires ou de performance par rapport à une whey isolate de qualité. En revanche, la qualité du produit (traçabilité, méthode de filtration, profil en leucine) est déterminante.
Pour la majorité des sportifs, une whey isolate de haute qualité, idéalement microfiltrée à basse température et provenant de lait bien contrôlé, offre un excellent rapport qualité/prix et répond aux besoins en protéines et en leucine. La whey native peut séduire ceux qui recherchent un produit au marketing « naturel » ou qui souhaitent maximiser l’apport en peptides bioactifs, mais rien ne prouve qu’elle soit supérieure à l’isolat sur le plan sportif.
En respectant les apports recommandés en protéines et en s’assurant de la qualité de la whey choisie, vous disposerez d’un complément efficace pour optimiser votre progression, quelle que soit la forme de whey utilisée.
Références scientifiques
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